En mer Noumea Sydney

Dimanche 27 avril

Vent : 12 KT - Température de l’air : 22 ° - Température à la surface de l’eau : 25 ° Vitesse du bateau : 16 KT

Ce matin, je n’ai pas envie de voir grand monde.. Je monte à la passerelle à 6 heures, je salue Oleksiy. Routine, lessive, messagerie, petit déjeuner. Je commence à peindre une petite aquarelle que nous glisserons dans une enveloppe pour le départ de Julius le 29 avril à Sydney. Puis je remonte en passerelle, je préviens Oleksiy que je pars à l’avant du bateau, mais surtout ne le dire à personne.. j’ai besoin d’être vraiment seule si vous voyez ce que je veux dire…

Il fait un temps superbe, je croise sur les coursives 6 ou 7 marins chargés de l’entretien et qui nettoient les ponts à grande eau. L’entreprise est risquée… Les ponts sont glissants mais je fais attention, et chacun prend soin de moi en me proposant son casque, normalement, il est interdit de circuler dans ces endroits sans casque… mais le mien est bien dans la cabine !!

Je me retrouve donc seule avec ma solitude voulue mais quel bonheur… Je n’ai volontairement pas emporté de crayon, ni de carnet de dessin, ni d’appareil photo. Je fais une petite marche matinale en tournant autour des cordages et des bites.. .Une heure et demi de grand plaisir.

Un oiseau suit le bateau, cela dure une vingtaine de minutes, il passe et repasse me voir en se laissant porter lorsqu’il passe au dessus de ma tête, je peux presque le toucher, c’est magique. Ce n’est pas une mouette, ce n’est pas un albatros, cela tiendrait des deux. En tout cas, il est très grand avec ses ailes déployées ! Je demande le nom au Capitaine.. Il me répond c’est une mouette, sauf que moi je connais les mouettes alors il me dit qu’il y a des p’tites mouettes, des moyennes mouettes et des grandes mouettes !! C’est facile. En fait il n’en sait rien..

Demain, je retourne au même endroit avec un morceau de pain…

Le 29 avril à 13 heures, nous arriverons à Sydney : 15 heures d’escale. Je ferai mon tour de ville dès l’amarrage pour ne pas perdre de temps. J’ai une grande envie de découvrir l’Opéra de Sydney..

Nous devrions repartir de Sydney à 3 h 40 le 30 avril..

Sur le Pont supérieur, à 17 h 30… J’ai revu mon oiseau. Il est vraiment très grand..

Il y avait un superbe arc en ciel qui tombait dans l’eau, car il a plu et le soleil est tombé en même temps, à l’opposé… Que de belles images…

En sortant, j’ai croisé le Lifeboat, ou bateau de sauvetage si vous préférez !

Alors, il mesure 6 m 50 x 2 m 30 x 1 m 20 et il est prévu pour contenir 32 personnes.
Voilà, vu de loin, il est tout petit mais quand même.. 32 personnes avec des gilets de sauvetage, çà doit prendre de la place.. mais au fait, nous ne sommes que 22 marins et quatre passagers… Au cas où ? cela devrait tenir mieux que dans le métro parisien à 19 heures..A l’avant, par le hublot on distingue un « siège bébé » non je ne plaisante pas, c’est comme un siège de voiture pour enfant avec ceinture de sécurité.. Je pense que cela doit être la place réservée pour le Capitaine. J’espère pouvoir visiter l’intérieur un jour si je le demande gentiment, mais pas dans l’urgence..

En mer Noumea - Sydney

Lundi 28 avril

Vent : 22 KT - Température de l’air : 21.5 ° - Température à la surface de l’eau : 24.4 ° - Vitesse du bateau : 15 KT

Nous avons de nouveau avancé nos réveils à minuit donc ??? je ne sais plus combien d’heures de décalage.. Je me situe par rapport à l’heure de Greenwich qui est notée dans le bureau des ordinateurs.. Pas d’importance. Il fait jour. Sur le Pont à 6 heures ce matin, lever de soleil très embrumé, le vent a forci et la mer aussi mais même pas peur, même pas froid même si la température est passée de 27 à 21 °, même pas faim car ce matin, bonne surprise au petit déjeuner : des CREPES.. Oui, pourtant ce n’est pas la chandeleur où alors je suis vraiment perdue dans le temps…

Des crêpes que Julius a faites pour nous faire plaisir car il quitte le navire demain à Sydney. Il retourne chez lui et ensuite part en Angleterre pour une faire une formation de cuisinier avec un chef Français et un chef Italien.. Ensuite, il embarquera de nouveau avec le Capitaine Oleg sur le bateau « Latour » le jumeau du Manet vers le continent africain. Ils sont courageux ces philippins..

Mon oiseau est venu me saluer ce matin sur le Pont : en fait, je crois que la nuit il trouve refuge entre deux conteneurs et qu’il accompagne le navire de Nouméa à Sydney : surprenant et en plus, il vole à la vitesse du bateau soit à peu près 25 kms heure !!

Nous sommes dans la mer de Coral, au nord est de l’Australie et nous abordons maintenant la Mer de Tasmanie, réputée pour être très agitée… tout le temps ???

Info transmise ce matin à 10 h 30 :

Je vous fais la traduction en gros :

« Attention, attention, attention !

Risque d’attaques de Pingouins volants !!!

Tous les navires navigant dans les eaux de l’est de la côte australienne et sud et est des côtes de Nouvelle Zélande sont priés d’avoir une attention particulière à ce qui suit :

En raison de la faim et du manque de nourriture dans ces eaux, les navires risquent les attaques de pingouins volants. Aviser le personnel à bord d’éviter de passer à bâbord si le bateau se dirige vers le nord et de passer à tribord si le bateau se dirige vers le sud. Des pingouins volants peuvent attaquer les personnes et sérieusement les handicaper. En faire part à Melbourne si cela se produit.

Les navires sont invités à naviguer si possible dans des eaux plus éloignées. »

Et voili, voilà, quand ce ne sont pas les pirates, ce sont les pingouins cannibales !!! Et ce n’est pas une blague…

Et moi qui hier soir avait fait une provision de pain pour donner à mon oiseau…

Mais, j’ignorais totalement l’existence de ces animaux. Pour moi, le pingouin est mon animal préféré et c’est pourquoi, ce fut une des premières sculptures que j’avais réalisée.

Terre par Marie b et bulletin d'info sur les pingouins volants

Terre par Marie b et bulletin d'info sur les pingouins volants

Terre par Marie b et bulletin d'info sur les pingouins volants

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